Malguénac (56) - Hiver 2020-2021

Réalisation d’une extraction de mélèzes pour Eau du Morbihan

Ce chantier a été réalisé durant l’hiver 2020 2021 pour le compte d’Eau du Morbihan, sous la maîtrise d’œuvre de l’O.N.F.

• L’abattage :
  

  L’opération consistait en l’abattage / façonnage de l’ensemble d’une éclaircie marquée : une extraction de mélèzes marquée au marteau dans une plantation de feuillus (chênes sessile, chênes rouge et divers) ainsi qu’un détourage des tiges feuillues réservées à la peinture.

  En raison de la densité du peuplement et du volume conséquent des mélèzes, il a fallu agir selon plusieurs méthodes pour impacter le moins possible le peuplement.

  1. Terrain en légère pente : les arbres développent naturellement un maximum de branches vers l’aval où ils trouvent plus de lumière. Nous avons donc commencé la parcelle par le bas pour remonter au fur et à mesure. Ainsi les mélèzes à abattre pouvaient facilement être abattus dans l’emplacement de mélèzes abattus précédemment.
     

     abattage d'un mélèze dans une trouée

  2. Identification des feuillus les moins bien conformés pour les abattre, puis abattage ensuite des mélèzes vers ces emplacements libérés.
  3. Recours au coin pour abattre les mélèzes dans la direction désirée.
  4. Recours au tracteur si le mélèze était trop gros pour le coin.
     

     abattage à l'aide du tracteur

  Les houppiers (branches de diamètre inférieur à 7 cm) étaient démantelés de manière à ce qu’ils touchent intégralement le sol et de longueur de 2 mètres maximum.
  L’abattage devait être réalisé hors sève.

• Produits réalisés :
  

  Il a été réalisé 3 types de produits :

  • Billons de sciage de 4.60m jusqu’à 21 cm de diamètre fin bout,
  • Billons de trituration de 2.30 m, jusqu’à 7 cm de diamètre fin bout,
  • Bois de chauffage de 2m, jusqu’à 7 cm de diamètre fin bout.
• Vidange des bois :
  

  En raison de l’espacement entre les lignes de plantation (3 mètres), nous avons divisé cette opération en deux séquences.
  Une séquence de débusquage et une séquence de débardage.

  1. Le débusquage :
     

     La largeur d’un porteur forestier varie entre 2.70 et 2.80 mètres. Il reste donc au mieux 15 cm de part et d’autre. Avec les dévers, les arbres penchés ou déviants de la ligne de plantation, il était improbable qu’un porteur circule sans blesser les arbres. La solution retenue était donc l’utilisation d’un tracteur de 100 chevaux, d’une largeur de 2.05 mètres muni d’une pince de débardage.
     Les bois abattus étaient billonnés au fur et à mesure par demi-journée puis amenés en bout de ligne, en bord de piste, durant l’autre demi-journée.
     Là ils étaient gerbés en tas faciles à reprendre.

     

     débusquage dans l'interligne de 3m

     

     dépose des tas en bout de ligne

     

     dépose des tas en bout de ligne

  2. Le débardage :
     

     Il a été réalisé au terme de l’abattage et du débusquage, à un moment où le sol était bien ressuyé, en mars 2021. À l’endroit où les billons ont été déposés, ils ont été repris par le porteur de la SARL Loyer pour être déposés sur la place de dépôt distante de 500 mètres depuis le point le plus éloigné du chantier.

     

     débardage des tas situés en bout de ligne

     

     La place de dépôt

     

     trituration et bois de chauffage

     

     billons de 4.60m

• Organisation de la circulation des promeneurs :
  

  Autre aspect à considérer : la forte fréquentation du site par des marcheurs.
  À l’aide de parcours tantôt ouverts, tantôt fermés, nous avons canalisé ces flux tout en procédant à l’exploitation.
  Schématiquement, le site se divisait en deux zones, partagées par le chemin principal passant devant des ruines.
  Ces zones étaient appelées A et B. A était au Nord-est, B au Sud-ouest. La zone A s’étendait légèrement vers le Sud-ouest, environ 20 mètres au-delà d’un chemin médian.

  La première zone traitée a été la zone A. Les promeneurs étaient déviés autour de la zone B et n’étaient donc pas exposés aux risques de l’exploitation.

  Au terme de l’abattage de la zone A, le chemin médian a été rouvert, tout en sécurisant l’accès à la zone B.

  La fermeture des accès était matérialisée par des panneaux « travaux » ainsi que d’une rubalise qui barrait le chemin, doublés de l’affiche d’exploitation forestière règlementaire.